Il conçoit les lumières d'un spectacle : la 1^ère partie de son travail se fait en collaboration avec le metteur en scène (ou le manager, ou l'artiste sur scène dans le cas d'un concert). C'est à ce moment-là que sont définis l'ambiance générale et le rôle spécifique de la lumière. L'éclairagiste doit ainsi interpréter des intentions visuellement. Celles-ci peuvent être très concrètes (il faut voir le décors, il faut simuler le jour qui tombe...) ou franchement abstraites (évoquer l'infini, l'angoisse existentielle...).
Bien trop souvent hélas la lumière n'intervient que comme un paliatif à des défauts de mise en scène (quand il s'agit par exemple de simuler un décors qu'on n'a pas les moyens de construire, ou de dynamiser une scène sans rythme...).
Dès lors, il faut imaginer des tableaux pour chaque scène, ou chaque chanson, ainsi que leurs enchaînements. C'est ce qu'on appelle la conduite.
La 2^nde partie consiste à traduire en termes techniques ce qui vient d'être pensé : l'éclairagiste dessine alors un plan qui puisse être lu et appliqué. C'est le plan de feu.
C'est sur la base de ce plan de feu, une fois remis au régisseur lumière du lieu de la représentation, que va pouvoir débuter le montage.

C'est lui qui reçoit les instructions de l'éclairagiste et qui va les éxécuter. Il doit donc assurer le montage technique conformément au plan de feu, puis la conduite du spectacle pendant la représentation. Un régisseur lumière attaché à un lieu va avoir comme interlocuteur le régisseur lumière de la troupe qu'il accueille, et c'est ce dernier qui gèrera la conduite.
Le régisseur lumière est assisté (quand les conditions de production le permettent...) d'un chef-électricien et de son équipe d'électriciens : ce sont eux qui accrochent les projecteurs aux perches, les alimentent, puis les règlent.
Le réglage se fait sous la direction de l'éclairagiste lors de la création, ou du régisseur lumière en tournée : chaque projecteur est gélatiné (avec un filtre de couleur) et orienté dans la direction qu'il doit éclairer.