J'évoque brièvement dans la rubrique "actualité" quelques aléas qui dans les métiers du spectacle, en France en tout cas, vont à l'encontre d'une bonne diffusion de la culture et de ses richesses (dans tous les sens du terme).
Quand j'évoque tous ces freins, je pense à la sur-médiatisation de certaines formes de divertissement. Ceux-ci, en tirant toute la couverture à eux, ne rendent pas compte de la multiplicité des formes de création en oeuvre aujourd'hui.
S'il est indéniable que nous avons besoin de ces grosses machines, par plaisir (parfois) et pour des raisons financières, il ne faut pas oublier que toutes les productions dites plus modestes sont un moteur : à la fois pour les premières qui y puisent beaucoup de leur inventivité, et surtout pour tous les spectateurs qui, chacun avec ses motivations propres, viennent à notre rencontre.
Cet état de fait a des répercussions quotidiennes : de mauvaises habitudes de gestion ont été adoptées, notamment en ce qui concerne la manière dont sont établis les budgets. De plus en plus, les producteurs, organisateurs de spectacle et autres employeurs s'acharnent à tort à minimiser les effectifs et les salaires. A tort car un spectacle sur lequel on économise un poste (qu'on fasse l'impasse dessus, ou qu'on le remplace par un stagiaire, ou encore qu'une même personne cumule plusieurs postes) est un spectacle d'emblée baclé. Donc un spectacle qui amoindrit ses chances de succès.
Enfin, la réforme des annexes VIII et X de l'ASSEDIC, sujet d'un débat houleux depuis plusieurs années, n'est pas pour favoriser une situation déjà difficile et complexe. Sans revenir sur la valeur d'un système que, malgré ses failles et ses abus, le monde entier envie à la France, il est tout de même dommage que les médias ne relaient pas mieux l'information : ils sont pourtant directement concernés !
Mais là, le serpent se mord la queue puisque ces médias sont déjà trop occupés à promouvoir leur propre marchandise...
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